La France approuve le premier ICO (Initial Coin Offer)

La France approuve le premier ICO (Initial Coin Offering) - Bitcoin France 990x566Le régulateur français des marchés financiers, l'Autorité des marchés financiers (AMF), a obtenu son premier agrément initial d'offre de pièces (ICO). Si la vente de jetons reste légale en France comme option de levée de fonds, seules celles approuvées par l'AMF peuvent être commercialisées directement auprès du public.

L'AMF a annoncé mercredi avoir approuvé la première offre publique de pièces du pays transalpin. Loi française no. 2019-486 du 22 mai 2019, également connue sous le nom de loi Pacte (Business Growth and Transformation Action Plan), a introduit un régime spécifique pour les crypto-monnaies et les ICO en France. Adoptée le 11 avril, la loi offre aux émetteurs la possibilité d'obtenir l'approbation de leurs ventes de jetons auprès de l'AMF.

L'émetteur dont l'ICO a été approuvé est une société dénommée French-ICO. Selon son site Internet, l'offre publique du token devrait commencer le 1er mars et se terminer le 1er juin. L'autorité de régulation a déclaré:

"L'agrément de l'AMF sera valable jusqu'à la fin de la période de souscription prévue le 1er juin 2020."

L'AMF a souligné qu'elle délivrerait l'agrément aux ICO et non à leurs diffuseurs. "Le document d'information approuvé par l'AMF ne concerne qu'un ICO pour une période qui ne peut excéder six mois et n'est valable que pour la période d'offre décrite dans le document d'information", a précisé le régulateur financier français. Sur son site Internet, l'AMF affiche un livre blanc de l'OIC qui a été approuvé et une liste noire de ceux qui publient des informations inexactes ou trompeuses ou qui ont retiré leur agrément.

Réglementation ICO en France

Le nouveau régime introduit par la loi Pacte "entend favoriser le développement des ICO", a précisé l'AMF, ajoutant qu'il ne s'applique qu'à la question des jetons utilitaires et ne s'applique pas aux offres de jetons de sécurité (STO).

Un émetteur souhaitant lancer une ICO peut demander l'agrément de l'AMF et remplir un certain nombre de critères. Tout d'abord, il doit être constitué en personne morale établie ou enregistrée en France. Deuxièmement, son livre blanc doit être préparé conformément à l'article 712-2 du règlement général de l'AMF et aux instructions AMF DOC-2019-06.

Il est nécessaire de mettre en place une procédure de suivi et de sauvegarde des fonds levés par les ICO et de mettre en place un système garantissant le respect de son blanchiment de capitaux et le financement des obligations terroristes. L'AMF souligne:

"Bien que cet agrément soit facultatif et que les ICO sans agrément de l'AMF resteront donc légaux, seules les offres publiques agréées par l'AMF pourront être commercialisées directement auprès du public en France."

Anne Maréchal, directrice des affaires juridiques de l'AMF, estime que "l'approbation facultative est un bon compromis pour attirer de sérieux projets d'ICO et d'innovation en France, tout en garantissant la protection des investisseurs", a indiqué l'autorité de régulation.

Que pensez-vous du système d'agrément ICO de la France? Serait-il vrai que l'Italie fasse aussi quelque chose? Faites-nous savoir ce que vous pensez dans la section des commentaires ci-dessous.